Le SNES-FSU a été reçu en audience au rectorat par le secrétaire général et le chef de service de la division des examens et concours (DEC), ce lundi 28 juin, à propos de l’organisation du Bac, session 2021 : dégradations des conditions de convocation, de correction et nombreux dysfonctionnements.
Correction dématérialisée
Nous avons fait remonter la large contestation, parmi les correcteurs, de l’obligation d’une correction dématérialisée qui se traduit par une plus grande fatigue, une moindre capacité de concentration, une surcharge de travail et des possibilités multiples de surveillance de notre travail. Nous avons alerté le rectorat sur le nombre important de bugs techniques : copies mal scannées, non anonymisées, délai pour la renumérisation des copies, problèmes d’accès au serveur…
Nous avons demandé la possibilité d’accéder, lors de la prochaine session, aux copies papier et, a minima, de conserver la possibilité de corriger hors-ligne via le téléchargement des copies.
Le rectorat a reconnu l’existence de ces "ratés" perturbateurs pour la correction qu’il a mis sur le compte de la 1re utilisation à grande échelle de ce logiciel. Il a vanté les gains de ce nouveau système au niveau administratif : externalisation du travail de gestion des copies qui restent dans les établissements, réduction des déplacements des correcteurs et des copies.
La demande de possibilité de travail sur copies téléchargées sera remontée au niveau national, mais ils ont estimé qu’il n’était "pas envisageable" de revenir aux copies papier pour les raisons administratives mentionnées.
Dégradation des conditions de convocation aux examens et de jury
Nous avons signalé les nombreux dysfonctionnements relatifs aux convocations aux examens (envoi à la dernière minute, absence de convocation pour les jurys de bac et les épreuves du second groupe).
Le rectorat a reconnu l’existence de ces dysfonctionnements et de ces retards, mis sur le compte du contexte national de crise sanitaire qui a retardé de plusieurs mois l’organisation des examens ainsi que sur des facteurs locaux liés aux nombreux arrêts de travail et au burn-out des personnels de la DEC de Nantes.
Ils ne se sont engagés sur aucune date pour les convocations aux jurys de Bac et les épreuves de second groupe. Ils nous ont aussi signalé le changement de fond du système : les jurys ne seront plus composés, cette année, des correcteurs des élèves qu’ils ont corrigés. Il y aura un "brassage" des élèves entre des jurys constitués, pour permettre les épreuves de second groupe qui porteront avant tout, d’après leurs prévisions, sur les spécialités suivies par les élèves.
Nous avons regretté, à cette occasion, qu’un tel changement ne permette plus le contrôle final de la note attribuée aux élèves par le correcteur qui sera désormais absent du jury.
Délais de correction de l’épreuve de philosophie
Nous avons alerté le rectorat sur la nouvelle baisse du temps de correction de l’épreuve de philosophie (6 jours ouvrés pour 130 copies en moyenne, soit plus de 20 copies par jour) qui ne permet plus aux correcteurs de faire correctement leur travail. Nous les avons également interpelés sur les variations de délais d’une académie à l’autre (plus de 24 heures de différence), l’académie de Nantes faisant partie des « moins-disantes ». Nous avons demandé une extension du délai de correction de 24 heures.
Le rectorat nous a rappelé la nécessité d’un travail administratif important pour préparer les jurys et le contexte local de forte tension des personnels administratifs. Notre demande, déjà faite il y a 3 ans sur le même sujet, a été entendue : un délai supplémentaire est accordé aux correcteurs qui auront jusqu’au mercredi 30 juin à 10h pour saisir leurs notes. (en lieu et place du mardi 29 juin à midi)