A partir du 1er janvier, les agents actifs de la Fonction publique de l’État pourront pour la plupart avoir droit à un remboursement partiel forfaitaire de 15 euros bruts mensuels (12,50 net/agent) de leur cotisation à une assurance complémentaire en santé (mutuelle).
Cette obligation de participation financière à la complémentaire par les employeurs publics permet d’améliorer très légèrement le pouvoir d’achat de certains agents. Disons-le sans détour dans un contexte de maintien volontaire de nos métiers dans un niveau de sous-rémunération lié notamment au maintien du gel du point d’indice et à l’absence d’une réelle réécriture de nos grilles de salaires, personne ne songerait à refuser cette aumône.
Toutefois, il convient aussitôt d’ajouter que le financement est très en-deçà de celui des salarié.es du secteur privé pour lesquels l’employeur finance cette couverture santé complémentaire à hauteur de 50 %. Les différents ministères ne devraient atteindre cette situation que d’ici à 2024 et dans la limite d’un plafond lié au panier moyen de soins.
Cette décision, à grands coups colossaux de 15€, pour celles et ceux non couverts par leurs conjoint.es et adhérent.es à certains types de contrats mutualistes uniquement, risque en réalité de déstabiliser fortement les solidarités actuelles, la Sécurité sociale et le modèle mutualiste en les faisant passer sous la coupe de l’employeur et pour un champ restreint obligeant alors, comme beaucoup de salarié.es, à devoir recourir à une sur-complémentaire.
Pour les modalités pratiques si vous n’êtes pas précompté.e MGEN ou MAGE voir :
Que dois-je faire pour bénéficier de la participation forfaitaire à la complémentaire santé ? - SNES-FSU
Pour en savoir plus :
Protection sociale complémentaire : y voir plus clair ! - SNES-FSU