En ce début d’année 2022, nous étions en pleine crise « omicron » dans nos vies scolaires : pas de moyens et un protocole incompréhensible dégradant une fois de plus nos conditions de travail, déjà bien malmenées.
Vos représentants CPE du SNES-FSU ont été reçus dès le 11 janvier par M Jaunin en audience et ont participé à deux groupes de travail début février avec le rectorat.

Lors de ces entrevues nous avons abordé la création des 13 postes CPE annoncés à la rentrée 2022 dans notre académie. Même si nous nous félicitons de ces créations qui mettent fin à plusieurs années de gel des postes, elles demeurent largement insuffisantes pour répondre aux besoins et aux enjeux éducatifs des années à venir et à l’augmentation démographique dans notre académie.

Les 3 grandes journées d’action de janvier 2022 ont été l’occasion pour les CPE et les AED de faire entendre leur colère, de faire connaître la réalité de leur quotidien et de porter leurs revendications. Ces journées de mobilisation ont aussi permis de mettre en lumière l’état dégradé du service public d’Éducation en cette fin de quinquennat.
C’est grâce à elles que le ministère a enfin lâché sur la distribution de masques chirurgicaux (attendus depuis 20 mois !), sur les adaptations des épreuves du bac et sur une dotation supplémentaire d’assistants d’éducation en plus d’heures supplémentaires déjà allouées.

Nous avons dénoncé à l’audience nos conditions de travail, à savoir des bureaux mal adaptés, le manque de masques, le manque de postes d’assistants d’éducation, une rentrée de janvier chaotique en raison de protocoles sanitaires inadaptés et les astreintes imposées aux collègues non titulaires (stagiaires ou contractuels).
Nous avons aussi dénoncé l’abandon des collèges (beaucoup de collèges sans CPE ou en nombre insuffisant) et la situation des lycéens en souffrance par une réforme du bac maltraitante.
Enfin, nous avons dit notre incompréhension face au non report des restes du vivier 1 sur le vivier 2 de la classe exceptionnelle. Les missions valorisées pour atteindre ce grade ne concernent pas les CPE dans leur quotidien. La valorisation de notre carrière ne concerne pas assez le cœur de notre métier et donne l’impression qu’il faut faire autre chose que son travail pour être reconnu.

Lors des groupes de travail nous avons défendu les collèges, notamment ceux qui ont vu leur effectifs fortement augmenter ces dernières années et ceux sans CPE ou avec des postes à 0,5 .

Nous avons rappelé les revendications que le SNES-FSU porte à savoir :
– 1 poste de CPE à temps plein dans chaque établissement de notre académie,
– au moins 2 postes de CPE par établissement à plus de 600 élèves
– le refus de la politique de redéploiement des postes de CPE.

Lors des GT et du CTA de mars le SNES-FSU a été le seul syndicat à se positionner contre cette politique de redéploiement, à la différence d’une autre organisation syndicale qui en a proposé !
Au CTA le SNES-FSU a voté contre le redéploiement d’un poste CPE qui prévoyait la suppression d’un poste de CPE au LPO R Garnier (La Ferté Bernard) pour l’implantation d’un poste dans le 44.
De même lors du CTA nous avons dénoncé les supports stagiaires puisque plusieurs établissements le sont depuis de nombreuses années , sans concertation préalable avec les équipes en place. Nous revendiquons que tous les supports stagiaires le soient en doublon avec au moins un CPE, que les établissements concernés soient proches de l’INSPE et que les supports ne soient pas toujours les mêmes établissements.

Nous resterons vigilants quant à l’effectivité des 13 créations de poste de CPE dans notre académie, qui en fait, pour certains, étaient déjà fléchés par le ministère sur des internats d’excellence (3), sur des opérations de mixité sociale (2) et sur l’ouverture du lycée Ayzenay.
Le rectorat de Nantes a entendu nos revendications mais a sa propre logique comptable qui ne correspond pas toujours aux besoins du terrain. Le choix rectoral d’implanter les 13 postes reste tout de même une avancée, ce qui n’a pas toujours était le cas au prétexte fallacieux d’une surconsommation en postesde CPE.

Le SNES-FSU demande la création massive de poste CPE dans l’académie.
Le SNES-FSU reste à vos côtés pour défendre vos droits, vos conditions de travail et salariales. C’est tous ensemble que nous pourrons faire avancer nos revendications !